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D ans la lutte contre la fraude fiscale, le traitement des données est un moyen important de mettre l'accent là où il doit l'être : sur les fraudeurs, sur les quelques personnes qui tentent artificiellement d'échapper à l'impôt, mettant ainsi la pression sur le système fiscal pour tous les citoyens et toutes les entreprises de ce pays. Bien que les autorités fiscales utilisent l'IA pour les aider, le facteur humain restera toujours crucial. Webscraping Un bon exemple en est le recours à la "surveillance du web" et au "webscraping", une technique informaque qui ulise des logiciels pour analyser les informaons contenues dans les pages web, dans la recherche des bouques en ligne qui ne respectent pas leurs obligaons administraves au tre de "DAC 7-light". En effet, la Belgique a été à l'avant-garde de l'Europe en introduisant des obligaons de déclaraon précoce pour les platesformes Internet. Il serait facile de concentrer les contrôles sur celles qui ont rempli leurs obligaons et sont donc déjà connues des autorités fiscales. Mais pour créer des condions de concurrence équitables, il est important que l'administraon enquête également sur les bouques en ligne qui n'ont pas respecté leurs obligaons. Le "webscraping" est un bon oul pour cela, car un tel oul automaque est beaucoup plus efficace pour détecter les bouques non conformes que les fonconnaires qui doivent faire des recherches manuelles sur le web. Sélecon par des fonconnaires expérimentés appuyée par une exploraon ciblée des données Néanmoins, l'administraon est également consciente des risques que le traitement des données comporte, tant sur le plan technologique que sur le plan de la protecon des droits fondamentaux des contribuables. Il est donc important que l'intervenon humaine soit toujours prévue : les décisions administraves ne sont jamais prises sur la seule base du résultat d'un algorithme informaque, pas même la simple décision d'inier un contrôle. 80 % des dossiers séleconnés pour contrôle le sont de manière centralisée. Toutefois, cela ne signifie en aucun cas que 80 % des dossiers sont séleconnés par un algorithme informaque. La sélecon centrale est effectuée, entre autres, par l'équipe Tax Audit and Compliance Management (TACM), qui fait pare des services centraux de l'administraon générale des impôts. La grande majorité des dossiers qu'ils séleconnent le sont sur la base de "business rules" : des critères déterminés par des fonconnaires expérimentés. Un exemple : les experts fiscaux savent qu'une réserve de liquidaon ne peut pas être combinée avec une déducon pour invesssement. BULLETIN D’INFORMATION - Numéro. 05.2023 - Pag. 18

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